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La Ford Motor Company (FMC) a pris la décision de fermer son usine de Blanquefort alors que la multinationale investit des milliards dans diverses technologies d’avenir, dans de nouveaux véhicules etc...
La situation de Ford Aquitaine Industries est le résultat d’une stratégie de Ford qui n’a eu de cesse que d’installer des usines dans des Pays à bas coûts en pénalisant ainsi celles situées en Europe de l’Ouest. Dernier exemple en date de Mars 2019, 200 M€ confirmés en Roumanie où Ford et Renault (Dacia) sont fortement représentés. Il n’y a pas si longtemps, en Amérique, Ford favorisait le Mexique par rapport aux États-Unis.
Nous ne comprenons pas qu’aucune entreprise Française d’envergure, malgré nos demandes répétées, n’ait fait d’offre de reprise pour FAI. Pourquoi Renault, qui a annoncé un milliard d’investissements dans l’électrique, n’a pas fait d’offre(s) ? Le groupe PSA investit en France pour produire des transmissions sous licence Aisin Aw (Japonais). Ces mêmes constructeurs Français poursuivent leur implantation au Maroc (plus d’un milliard) !
En lieu et place de grands constructeurs de l’hexagone nous connaissons toutes et tous le repreneur qui a été mis en avant et le résultat obtenu… !
Rien n’aura été épargné aux salariés(es) de FAI. Principalement en raison de la volonté de certains de tout faire pour donner du temps au repreneur potentiel sélectionné. Les dates de fin de recherche d’une alternative, de consultations des représentants du personnel auront été repoussées... Le repreneur potentiel aura présenté plusieurs offres nous laissant toutes et tous dans une incertitude toujours plus pesante. On aura essayé de nous vendre que son projet était solide, qu’il avait des clients... Dans le mépris le plus profond pour le droit d’expression il a été tenté de faire taire ceux qui n’adhéraient pas à la pensée unique. En opposition avec toute règle démocratique ils auront été jusqu’à exclure des représentants des salariés des réunions concernant leur avenir avec la complicité de certains ! Il aurait fallu que nous défendions un projet de reprise dont la solidité n’était pas avérée qui plus est en dédouanant Ford de toute responsabilité !
Sous prétexte de vouloir « sauver » une partie des emplois (300, 400 ?) on nous aurait conduits à être repris par une entreprise dont on attend toujours de voir les clients, les engagements contractuels. Par contre on savait que sa volonté aurait été de « gérer » l’argent laissé par Ford pour un PSE limité, et de faire partir les salariés (préretraites ou autres...), par exemple sur trois ans, en fonction des besoins en compétences. Les collègues devant rester auraient certainement eu droit à un accord de performance, à la modulation du temps de travail sur plusieurs années (horaires variables en fonction des besoins de production !). L’objectif du repreneur potentiel étant de réduire considérablement les coûts de production de FAI au nom de la compétitivité. Un repreneur dont certaines de ses filiales Françaises ont fermé avec des licenciements ! En cas d’échec de la reprise qu’elles auraient été les conditions de départ du personnel ? Certainement pas celles du PSE de Ford, voire uniquement les indemnités légales de licenciement !
Face aux critiques, aux pressions de toutes sortes et de toutes parts nous avons tenu à continuer à vous informer de la situation, de notre analyse, fondée sur les éléments en notre possession. Pour ce faire, nous avons utilisés nos panneaux d’affichage, la distribution de tracts, notre site internet (http://www.cftc-ford.fr/). Sans céder à la démagogie d’assemblées générales qui servaient plus à manipuler qu’à informer. On se souvient du vote à main levée soit disant en faveur du projet de reprise relayé par les médias et les politiques !
La défaillance du repreneur potentiel et la volonté de Ford conduisent à ce que les productions de FAI s’arrêtent le 1er Août 2019. La loi impose à la multinationale de revitaliser le site : Donner une somme d’argent en fonction du nombre d’emplois supprimés (les préretraités restent salariés de FAI...). La réindustrialisation serait toute autre chose et c’était le but de la recherche d’un repreneur (loi Florange). Pour autant la CFTC continue à faire des propositions et à interpeller toutes les parties prenantes (politiques, institutions, Ford...).
D’autre part, la commission de suivi concernant l’ensemble des départs de collègues va poursuivre son travail. Celle-ci est composée d’un représentant par Organisation Syndicale au CE et du Secrétaire de celui-ci, quand il est présent. Nous comprenons d’ailleurs que tout un chacun puisse être absent à des réunions en fonction de sa vie familiale ou de ses obligations. L’équilibre entre vie professionnelle et vie familiale, le respect des individus, font partie des valeurs de la CFTC.
Au niveau des mesures du PSE, qui restent malgré tout insuffisantes, nous avons travaillé dans le but d’améliorer celles-ci : Intégration du Compte Epargne Temps dans le calcul de primes, augmentation de la préretraite (65 à 70% du salaire de référence), intégration des carrières longues, amélioration des primes de départ du volet formations, réduction du temps, de la distance entre domicile et travail proposé, augmentation du niveau de compensation de l’écart de salaires (emploi actuel/proposé)... Il s’agit là seulement de quelques exemples. La CFTC étant composée de membres préretraitables ou non, on ne peut pas la taxer de parti pris. Pour beaucoup, le cabinet de reclassement semble loin de leurs attentes mais il est le principal intermédiaire pour les collègues devant trouver un emploi. Dans un tel contexte l’enjeu ne serait-il pas de faire en sorte que toutes et tous en tirent le meilleur parti possible ? La CFTC maintient que l’on peut s’opposer à condition de proposer.
Enfin il est important de noter que le Comité Social et Economique continuera à fonctionner au-delà du 1er Octobre 2019. Lors des élections professionnelles du 11 Avril 2019 le choix vous appartient ! La CFTC a démontré sa capacité d’indépendance et d’analyse.
Nous avons toujours eu la volonté de vous informer de façon objective, sans vous manipuler, sans décider à votre place, en étant transparents et démocratiques (pour rappel depuis le début nous étions les seuls à demander un référendum !).
Pour défendre ces valeurs, votez CFTC !
Vos élus et représentants CFTC
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