On parle aujourd’hui de revitalisation, de ré industrialisation du site.
Dans le 1er cas nous sommes dans le légal. Ford se doit de donner une somme pour revitaliser le bassin d’emplois. Ces fonds n’étant pas forcément destinés à FAI. Concernant les possibilités de ré industrialisation de notre usine ce sont des années qui ont été perdues. Remettre des unités de production dans l’usine nécessite d’avoir des bâtiments en état, à commencer par les toitures... Désamianter totalement, remettre aux normes... A l’heure où l’on nous parle d’économies d’énergies où sont les bilans énergétiques de l’usine, des locaux administratifs ? Tout cela a un coût. S’il advenait que FAI soit reprise (terrains, bâtiments...) par les collectivités, les fonds publics (impôts) à engager pourraient être prohibitifs ! Car comment et qu’elles sociétés pourraient s’installer sur le site ? Tout cela nécessite évaluation, expertises, chiffrage... Où sont ces éléments ? Où sont les sociétés intéressées ? (PSA, Renault, Saft, Forsee Power, Johnson Controls, Leroy Somer, Thalès, Kéolis, Heuliez, Composite Aquitaine, Total...). En 2017 des groupes de travail avaient été constitués devant s’occuper de l’électrification des véhicules, de la recherche d’autres opportunités pour FAI. Nous n’avons pas été intégrés dans ceux-ci et sur quoi ont-ils débouché ?
Tous ces éléments nous les avons transmis à l'Etat, aux collectivités, aux municipalités.
Dans les fondamentaux il y a toujours: "de s'assurer que le repreneur dispose d'une capacité immédiate à apporter une charge industrielle significative issue de ses propres clients.". Lien ci-dessous (www.lajauneetlarouge.com)...
En 2013 à Strasbourg un industriel Belge a repris l'ancien site de Général Motors (GM). Les Organisations Syndicales, sauf une, donnaient un avis favorable car cette reprise impliquait GM qui restait engagée, tous les emplois étaient maintenus, et les clients amenés étaient clairement identifiés avec des engagements fermes. On était très loin de ces conditions concernant le projet de reprise de Ford Aquitaine Industries avec la volonté de dédouaner Ford de toute responsabilité, les clients aux abonnés absents, des volumes trop faibles durant la période transitoire, des interrogations sur les financements, la volonté de Ford de se désengager le plus rapidement possible, la suppression d'au moins la moitié des emplois... Réindustrialiser le site aurait impliqué qu'un ou des repreneurs solides, indépendants aient pu être trouvés ! Au niveau de Ford Blanquefort la CFTC Ford a refusé de signer un accord de principe qui aurait validé des reculs sociaux et salariaux sans éclaircir l'avenir des salariés(ées) ! L'ensemble du personnel n'ayant jamais été consulté par référendum sur les tenants et aboutissants du projet de reprise ! Tout comme encore de nombreuses rencontres et négociations se font dans le dos des salariés de FAI !