La CFTC FAI réaffirme qu'il faut que Ford s'engage durablement à Blanquefort.
FORD DOIT REDONNER SON NOM A NOTRE USINE ET INVESTIR MASSIVEMENT !
VENEZ DEFENDRE VOTRE EMPLOI ET VOTRE AVENIR !
TOUS AU MONDIAL DE L'AUTOMOBILE LE SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2012 !
Les investissements actuels de Ford sur le site de Blanquefort suffisent-ils à pérenniser le site ?
Rien n'est moins sur.
Les 1000 emplois au moins ("engagement de Ford") sont-ils atteints avec les activités actuelles ?
Non. C'est l'avis de la CFTC FAI et du cabinet d'espertise du CE. link
Bien sur, Ford et la Direction locale de FAI se veulent rassurants et tentent de présenter la situation d'une manière extrêmement positive link.
Gardons à l'esprit que Ford voulait fermer ce site. Ils n'y sont pas arrivés par la manière forte. En partie grâce à votre mobilisation et au travail des organisations syndicales telles que la CFTC et la CGT. Posons l'hypothèse qu'ils souhaiteraient y parvenir d'abord en nous affaiblissant avant de porter le coup de grâce.
En 2008 la situation de Ford Aquitaine Industries était extrêment critique et des discussions étaient engagées au plus haut niveau.
Voici un extrait d'une délibération du Sénat où est évoqué le travail de Christine Lagarde (link)
Elle a également souhaité ( Christine Lagarde ) que Ford désigne, au sein de la direction du groupe, un représentant de haut niveau qui puisse examiner avec l'ensemble des parties les différentes perspectives envisageables pour assurer l'avenir du site.
Au terme de cet entretien, le PDG de Ford Europe a confirmé que le groupe s'investirait très activement dans la recherche d'une solution acceptable. Il a confié à M. Kevin Benett, directeur au sein de Ford Europe, la mission d'être son représentant pour ce dossier.
Pour sa part, Mme Christine Lagarde a chargé M. Emmanuel Caquot, ingénieur général des télécommunications, chef de service à la direction générale des entreprises, d'assurer le rôle de chef de file des services de l'État. Elle a demandé à ses services de s'impliquer très activement dans ce dossier, sous la coordination de M. Emmanuel Caquot.
Trouver un vrai / faux repreneur masqué (HZ) aurait été la première étape (fin 2008) ( link, link2).
Mais tout transfert d'activité industrielle implique de laisser le site "propre". Ford commence donc la dépollution du site.
La vente se fait. Le repreneur aurait des projets pharaoniques. Un plan de reprise est présenté aux élus du CE. Il s'agira finalement d'un faux qui aurait du conduire ses protagonistes devant les tribunaux.
Et First Aquitaine Industries (propriété de HZ) recrute Kevin Bennet, récemment retraité de Ford Europe, qui lui avait confié le dossier de gestion du site de de Blanquefort ( link ).
Ce repreneur ne tient pas ses engagements. Toutes les excuses sont utilisées (crise économique, retournement du marché...). Alors même que la reprise a eu lieu en pleine crise de 2008.
Le vendeur avait payé (plusieurs millions d'Euros) le repreneur pour théoriquement diversifier l'activité et permettre à la nouvelle entité (First Aquitaine Industries) de devenir rentable. Le repreneur (HZ) ayant échoué et celà ayant coûté très cher au vendeur (Ford). On pouvait penser que celà se finisse en justice. Au-delà d'une mise en garde circonstantielle et médiatisée link. Il n'y aura pas de procès. Ce qui laisse un doute sur les véritables intentions intiales.
Ford qui a vendu le site le reprend contre toute attente passant médiatiquement pour un sauveur.
Le "sauveur" annonce qu'il faut encore réduire la masse salariale ( link ).
C'est la condition pour que Ford "réinvestisse" sur le site.
Les investissements se font avec... l'argent (du moins ce qu'il en reste) que Ford avait laissé au repreneur (HZ).
Mais comme ces investissements se font dans l'urgence et que rien n'était prévu pour notre entreprise (par Ford) puisque notre avenir "dépendait de HZ" dont Ford ne savait pas où il allait (bien qu'un conseil de surveillance existe au sein de FAI, à l'époque du sauveur HZ, dans lequel siège...un haut cadre de Ford).
Alors Ford ne peut donner à FAI que des productions déjà faites ailleurs dans le monde Ford.
Mais où trouver la place pour mettre les nouvelles activités ?
Ford a encore besoin des anciennes productions jusqu'à fin 2011. Ford commence donc par annoncer que l'on ne démontera que les machines des zones nécessaires à l'implantation des nouvelles machines. Celà s'articulera avec l'arrêt des productions. On peut donc être rassuré l'outil de travail restera en place.
Et que faire du personnel pour lequel le sauveur n'a plus de travail ?
Une nouvelle carte est abattue: l'Activité Partielle de Longue Durée.
Comme Ford s'est montré raisonnable...( link ) l'Etat accorde la mise en place de l'APLD. Les salariés seront au chômage mais perdront peu d'argent et auront même le droit de travailler ailleurs s'ils le souhaitent. C'est ce qui s'appelle acheter à prix d'or la paix sociale.
Et alors qu'une majorité de salariés partent en APLD. Alors que l'usine est quasiment vide de tout employé. Ford annonce que finalement il est préférable de démanteler la totalité des installations de manière à faire place nette pour toutes les activités à venir ( link ).
Pendant ce temps la dépollution entammée en 2008 se poursuit...
Nous sommes arrivés à la situation actuelle de First Aquitaine Industries.
Certes, de nouvelles activités sont mises en place. Mais il nous faut voir la situation dans son ensemble.
Les activités mises en place:
-fabrication de modules de transport pour des moteurs et des transmissions.
-usinage d'un carter se montant sur un moteur.
-usinage des pièces et assemblage d'un système d'embrayage.
-usinage de pièces et assemblage d'une transmission hydraulique.
Il ne s'agit pas de nouveaux produits. Ils sont tous fabriqués par Ford ou des sous-traitants de Ford depuis des années. La transmission hydraulique 6F35 n'est pas une nouvelle transmission. Elle est produite par Ford, depuis 2006, aux Etats-Unis. Pour rappel, Ford Aquitaine Industries n'avait pas été retenue pour la produire parce que ce n'était pas rentable. C'est ce qu'affirmait la Direction de FAI à l'époque dont nombre de membres sont toujours au Comité de Direction actuel. Le cabinet d'expertise Sécafi Alpha du Comité d'Entreprise remettait alors aux Elus du CE un rapport accablant sur la situation de Ford Aquitaine Industries. La question de savoir si Ford ne voulait pas fermer le site de Blanquefort se posait avec force.
Et les dirigeants de HZ reprennent du service au travers d'une nouvelle entreprise en toute impunité ! ( link ). Avec à leur service un ancien membre de Ford...
Nous demandons que Ford amène une ou des activités complémentaires permettant d'optimiser l'espace disponible suite au démontage des anciennes installations.
Il n'y a pas de comparaison possible entre une usine d'une dizaine d'hectares remplie de milliers de machines et capable de produire 750 000 transmissions par an et le même site dont plus de 40% de la surface resterait inexploitée et qui ne produirait qu'un maximum de 160 000 transmissions par an et de petites pièces ou petits sous-ensembles. Avec un outil de production constitué de quelques centaines de machines.
Si nous raisonnons en matière de chiffre d'affaires et de rentabilité. Nos dirigeants ont toutes les peines du monde à présenter des chiffres cohérents et refusent de s'engager sur les résultats futurs de FAI. Or, dans un monde capitaliste, seule compte la rentabilité.
Plus que jamais, des projets liés aux nouveaux et futurs véhicules de Ford doivent être donnés à First Aquitaine Industries.
Ford se plaint de faire des pertes en Europe alors qu'il a massivement investi dans les pays à bas coûts.
Ford aurait été plus inspiré d'investir sur le site de First Aquitaine Industries qui était rentable depuis près de quarantes ans et dont la qualité de travail des salariés et employés était reconnue de tous.
Exigeons des investissements massifs de Ford dans des productions à forte valeur ajoutée et haute technicité !
Si Ford a la volonté de tout faire pour sauver le site et nos emplois qu'il fasse preuve d'un engagement plus fort en commençant par redonner son nom à notre site !
Il ne s'agit pas d'agir contre Ford. Ses dirigeants nous ont dit être prêts à travailler avec les Organisations Syndicales dans l'intérêt de tous et de leur faire confiance. Ce qui impliquerait un "changement d'attitude des deux bords".
Les actes dévoilent bien plus les réelles intentions que les paroles.
Nous demandons à Ford de remettre son nom sur notre usine.
Nous n'oublierons jamais la façon dont nous avons été traités et seuls des actes forts (logo et investissements supplémentaires) pourront redonner la confiance aux salariés de FAI dans les intentions de Ford et leur avenir.
VENEZ DEFENDRE VOTRE EMPLOI ET VOTRE AVENIR !
TOUS AU MONDIAL DE L'AUTOMOBILE LE SAMEDI 29 SEPTEMBRE 2012 !